Discrimination du stimulus

La discrimination de stimulus est une composante du traitement cognitivo-comportemental du syndrome de stress post-traumatique (SSPT). Les patients sont guidés afin qu'ils se concentrent délibérément sur les différences entre le passé (danger au moment du traumatisme) et le présent (sécurité dans le présent).

Description

En raison de la façon dont les souvenirs des traumatismes sont traités, il est fréquent que les survivants de traumatismes se rappellent involontairement de leurs souvenirs. Ces souvenirs sont souvent vécus comme " se produisant dans le présent " et peuvent être extrêmement pénibles. Ehlers & Clark (2000) ont émis l'hypothèse que les stimuli associés dans le temps à l'événement traumatique peuvent agir comme des déclencheurs du rappel involontaire du souvenir du traumatisme, et qu'avec le temps, ces déclencheurs peuvent se généraliser à partir de stimuli spécifiques étroitement associés au traumatisme vers des catégories plus larges de stimuli (généralisation des stimuli). Cette généralisation se traduit par un éventail plus large de stimuli susceptibles de déclencher des sentiments de détresse, et peut conduire les survivants de traumatismes à agir pour éviter des situations de plus en plus variées. La discrimination des stimuli est un traitement efficace de cette difficulté. Les patients sont guidés afin qu'ils se concentrent délibérément sur les différences entre le passé (danger au moment du traumatisme) et le présent (sécurité dans le présent).

Instructions

La discrimination des stimuli peut être présentée aux patients comme un exercice d'"entraînement du cerveau", en partant du principe que leur esprit assiste à des stimuli associés à leur traumatisme et les interprète à tort comme des signes de danger dans l'ici et maintenant. Les patients doivent être guidés pour :

  1. Noter où ils se trouvaient lorsque leurs souvenirs du traumatisme ont été déclenchés. Que se passait-il ?
  2. Observer toute similitude entre les stimuli présents ici et maintenant et les stimuli présents au moment du traumatisme. Pour de nombreux patients, cette démarche est relativement simple.
  3. Il faut ensuite demander aux patients de s'intéresser délibérément et avec effort aux différences entre le moment du traumatisme et le moment présent. La case "différences" permet aux patients de s'intéresser aux images, aux sons, au toucher, aux odeurs, aux goûts et aux connaissances. On peut encourager les patients à s'intéresser systématiquement à chacun de ces éléments et à se demander "qu'est-ce qui est différent entre le moment présent et le moment antérieur ?".
  4. Une fois que les différences ont été notées, ce qui permet de conclure que l'individu est en sécurité dans l'ici et maintenant, les patients doivent être encouragés à se rassurer délibérément en se disant qu'ils sont en sécurité et que le traumatisme appartient au passé.

Références

  • Ehlers, A., Clark, D. M. (2000). A cognitive model of posttraumatic stress disorder. Behaviour Research and Therapy, 38, 319-345.

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